Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou) — 29 mai 2025. Dans le cadre des Soirées de
Communion pour l’Évangélisation, organisées par le Renouveau Charismatique Catholique
de l’Université Joseph Ki-Zerbo, la première soirée de cet événement spirituel a été marquée
par une intervention vibrante et profonde du Frère Evariste Kaboré. Le terrain de karaté de
l’université, transformé en sanctuaire à ciel ouvert, a accueilli des centaines de fidèles
assoiffés d’unité et de renouveau.
Sous le thème inspiré de Jean 17,21 — « Que tous soient un… pour que le monde croie » —
le prédicateur a délivré un message central : « Il ne peut y avoir de réveil sans communion. »
L’Unité : condition préalable à l’effusion de l’Esprit
Dès les premières minutes, le Frère Evariste a installé l’auditoire dans un climat de
méditation profonde en revenant sur l’expérience fondatrice de la Pentecôte. Il a rappelé
que les disciples étaient « tous ensemble dans un même lieu » (Ac 2,1) lorsque le Saint
Esprit descendit. Ce cadre d’unité a été présenté comme la première condition du réveil.
« Le feu du réveil ne descend pas sur des cendres dispersées, mais sur un bois bien
assemblé », a-t-il martelé, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.
Une Église, un Corps : pas une compétition
Dans une seconde phase, l’enseignant a dénoncé les divisions internes, parfois nourries par
des comparaisons entre groupes, prédicateurs ou ministères. S’appuyant sur la lettre de
Paul aux Corinthiens (1 Co 12), il a exhorté chacun à reconnaître la diversité des dons
comme une richesse et non une menace.
« Dans l’Église, chacun a sa place. Il y a des yeux, des oreilles, des mains… mais tous forment
un seul corps. »
Cet appel à sortir des logiques de rivalité a résonné comme une invitation à redécouvrir la
beauté de l’Église comme famille spirituelle.
Trois ennemis de la communion dévoilés
Avec franchise et justesse, le Frère Kaboré a identifié trois poisons de la communion
fraternelle :
- L’individualisme, qui isole et stérilise les élans communautaires.
- Le rejet, notamment des frères en chute, alors qu’ils ont besoin d’un relèvement.
- L’orgueil, qui empêche la correction fraternelle et l’écoute des autres.
« Un chrétien isolé est une proie facile pour l’ennemi », a-t-il averti. « Dans l’armée romaine,
les soldats se protégeaient mutuellement. À combien plus forte raison devons-nous, soldats
du Christ, couvrir nos frères. »
Vers une culture de l’unité : une décision spirituelle
Pour conclure, le Frère Evariste a proposé une feuille de route concrète pour bâtir la
communion : – L’humilité, qui rend possible l’accueil de l’autre. – La soumission mutuelle, dans un esprit de respect et d’écoute. – La reconnaissance de la grâce chez autrui, comme Paul avec les apôtres à Jérusalem (Gal
2,9).
« L’unité ne tombe pas du ciel : elle est fruit de l’Esprit, mais aussi d’un travail quotidien,
d’un choix d’aimer, de pardonner, de coopérer. »
Une soirée marquée par l’espérance
Au terme de cette soirée du 29 mai, nombreux sont ceux qui témoignaient d’un renouveau
intérieur, d’un désir profond de bâtir des ponts, de restaurer les liens brisés, et de vivre la
mission dans l’unité. Un prélude puissant à la grande soirée de concert du 30 mai, dédiée à
la communion dans l’évangélisation.
Rédigé par Maxime SAWADOGO, membre de l’équipe de du Buisson ardent